Entrevue avec Noureddine Daham

Klingenstädter

Well-Known Member
C’est un Deham heureux que nous avons rencontré, hier à Bab El-Oued. La veille, il venait de signer un doublé avec son club, le FC Kerserslautern. Il revient dans cet entretien sur cette “belle journée” et sur bien d’autres choses.



Comment ça va, Nounou ?

Très bien merci. Surtout après le match d’hier (entretien réalisé lundi, ndlr).



Racontez-nous vos deux buts…

Sur le premier, j’ai anticipé le ballon d’un défenseur qui voulait remettre sur son gardien. J’ai dribblé ce dernier et au moment de pousser le cuir au fond des filets, deux défenseurs ont voulu me contrer. Un simple crochet m’a permis de les mettre dans le vent avant d’inscrire le but. Pour le deuxième, j’ai repris, du pied droit au premier poteau, un contre de mon coéquipier Demaï.



Comment exprime-t-on sa joie en Allemagne, lorsqu’on marque un but ?

La nouveauté est que j’ai été congratulé par les neuf autres joueurs de champ. J’ai été vraiment surpris par le fait qu’ils soient tous venus me féliciter après chacune de mes deux réalisations. Il ne manquait plus que le gardien de but. Même le président du club m’a serré la main à la fin de la rencontre.



Le fait de ne pas avoir inscrit de buts lors des deux premières journées de championnat a-t-il semé le doute dans votre esprit ?

Pas du tout. J’ai toujours été encouragé par mon entraîneur qui trouvait que je faisais un excellent travail dans les surfaces adverses. Il me disait : “Pour les buts, ne t’inquiète pas. Tu en marqueras beaucoup.”



Vous êtes-vous fixé un chiffre ?

Si je dépasse les 15 buts, l’entraîneur m’a promis d’intervenir auprès du président pour revoir à la hausse mon salaire et mes primes de matches.



Arrivez-vous à comprendre les consignes de votre coach ?

(Rires) Un peu oui. Sinon, je compte beaucoup sur Demaï et Bouzid qui me servent d’interprètes. Aussi, j’ai réussi à apprendre quelques termes, notamment pour expliquer au médecin du club ce dont je souffre lorsque je reçois des coups.



Vous en recevez beaucoup ?

J’en souffre même.



Pourtant c’est vous qui en donniez quand vous étiez en Algérie…

Croyez-moi, j’ai l’impression d’évoluer dans un championnat d’une autre planète.

Des fautes qui peuvent être sifflées en Algérie, ne le sont pas en Allemagne. Heureusement que je commence à m’y habituer même si j’ai plein de contusions sur le corps.



Qu’avez-vous découvert dans le monde professionnel ?

Des tas de choses.



Citez-en quelques-unes...

Par exemple, à la fin de chaque match, on doit effectuer une séance de décrassage. Le lendemain, c’est obligatoirement vélo pendant une heure. Mais, ce qui me frappe le plus, c’est la rigueur du professionnalisme. Je vais vous raconter une anecdote : j’ai dû écoper d’une amende de 60 euros pour avoir franchi le seuil de la salle des soins avec des chaussures à crampons, ce qui nous est interdit.



Pourquoi l’avoir fait alors ?

(Rires) J’ai oublié.



Quelle est la sanction lorsqu’on sèche une séance d’entraînement ?

100 euros. Une minute de retard vous coûteras 10 euros. Pour un lavabo laissé sale après un rasage, l’amende est... de 500 euros.



D’autres sanctions ?

Je citerai celles liées au dopage. Croyez-moi que je ne peux même plus prendre un comprimé pour des maux de tête.

Tout est contrôlé. Un coéquipier vient d’écoper d’une suspension de six mois et d’une amende pour avoir suivi un traitement afin de soigner une chute de cheveux...



Vous nous avez appris que l’entraîneur vous a accordé deux journées supplémentaires de repos afin que vous puissiez rendre visite à votre famille...

Effectivement, après le match, je lui ai demandé l’autorisation de rentrer le jour même au pays afin de voir mes parents, alors qu’il était prévu que j’arrive le mardi pour le stage de l’EN.



Vous avez passé la nuit à Bab El-Oued. Qu’est-ce cela vous fait d’être accosté par de nombreux supporters du MCA ?

C’est toujours un plaisir de retrouver les supporters du MCA, notamment mon ami Zizou. Mais, cette fois, j’ai été surpris qu’ils me demandent si vraiment j’allais réintégrer le club. Je leur ai expliqué que j’avais un contrat de deux ans à honorer et que je me sentais bien à Kerserslautern.





NAZIM ABDERRAHMANE





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100 euro pour un entrainement seché n'est pas cher. J'espère que l'amende augmente pour un 2eme voire 3eme entrainment seché. Que le lavabo sale coute 5 fois plus me parait tres bizarre!!
 
Mais on peut payer la nettoyage avec ca
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cést drôle que même les pros ont (subjonctif?!) encore une catalogue de sanctions... ca me souvient de ma propre "carrière" de foot quand j´étais encore jeune... dans les équipes de jeunesse c / b / a
 
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